Comment syndicats et outsiders arrivent à se mobiliser conjointement : le cas de l’économie solidaire au Brésil
La revue de l’IRES
Carole Yerochewski,, 2010
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Resumen :
De manière plus ou moins prononcée selon les pays, les syndicats peinent à défendre et à représenter des travailleurs (femmes, immigrés, chômeurs, précaires, pauvres, etc.) qui ne font pas partie de leur membership traditionnel. Ces catégories se retrouvent ainsi plus souvent sur les emplois atypiques et leurs aspirations se traduisent rarement en termes de revendications.
Face à cette situation, peu de syndicats ont cherché à élargir ou rehausser leur représentativité en développant des stratégies qui répondent aussi aux besoins et aspirations de ces catégories de travailleurs. Plus troublant, quand des syndicats le mettent à leur agenda, ils n’arrivent pas toujours dans les faits à organiser ces travailleurs et peuvent même adopter des politiques qui vont à l’encontre de leur mobilisation collective. C’est notamment le cas au Brésil, comme le montre l’examen des pratiques de deux syndicats de métallurgistes de la CUT (Centrale unique des travailleurs) en direction des travailleurs dits informels.