Les associations françaises de tourisme social face aux politiques européennes
VIemes Rencontres du Réseau Inter-Universitaire de l’Economie Sociale et Solidaire, Grenoble (2006)
Gilles Caire, juin 2006
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Résumé :
Article RECMA n°« ESS et Europe » - Version février 2006
Depuis 1936, le tourisme social français s’est construit en combinant les soutiens divers provenant de l’économie publique et la créativité de militants, souvent issus des milieux de l’éducation populaire et/ou d’organisations syndicales ou religieuses. Cette co-construction paraît aujourd’hui menacée par le projet européen de Directive relative aux services. Les acteurs du tourisme social et associatif tentent actuellement de faire reconnaître le caractère d’intérêt général de leur activité afin de pouvoir conserver un système de réglementations et d’aides spécifiques. Néanmoins la reconnaissance du tourisme social comme SIG, SIEG ou SSIG semble se heurter au plan européen à deux difficultés majeures, l’absence d’un Droit aux vacances et la prépondérance du tourisme commercial. Ainsi, au-delà des controverses actuelles sur la Directive services, le débat de fond concerne l’opportunité d’une politique sociale du tourisme et des vacances, en partenariat avec des associations proposant un « autre tourisme », en termes de population partante, d’activités pratiquées, de répartition des gains, d’intégration territoriale, de préservation de l’environnement et de mode de gouvernance.