« Économie de marché » et « économie solidaire » : stratégies des petits producteurs boliviens dans une économie dérégulée
Isabelle Hillenkamp, Autrepart 2007/3 (n° 43)
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Résumé :
Depuis 1985, la Bolivie a connu une dérégulation de son économie qui a conduit à la réduction des dépenses fiscales et sociales et à une ouverture commerciale et financière croissante. Toutefois, l’efficience attendue de ces mesures ne s’est pas vérifiée pour la plupart des unités productives boliviennes. Le processus d’urbanisation accélérée accompagnant ce modèle a fait des « petits producteurs » un groupe social urbain prégnant, pour qui l’ « économie de marché » ne signifie rien d’autre que la création de microentreprises individuelles et l’acceptation d’une forte concurrence entre pairs. Face à cette situation, l’ « économie solidaire » témoigne d’une autre stratégie possible de ces mêmes producteurs, qui a su créer certains avantages en s’appuyant sur l’imaginaire de solidarités indiennes. Son caractère fortement minoritaire conduit à s’interroger sur ses possibilités effectives d’expansion.
PLAN DE L’ARTICLE
Introduction
1985-2005 : la Bolivie néo-libérale
« Bolivia se nos muere » : de la thérapie de choc aux réformes structurelles
La nouvelle Bolivie : un bilan économique et social ambigu
El Alto : concentration des difficultés du modèle néo-libéral
Logiques des petits producteurs d’El Alto : individualisme et solidarités
Cadre macro-économique et logiques des acteurs : pour une démarche socio-économique
Le marché et la logique dominante du « tous contre tous »
L’économie solidaire comme modèle alternatif de production et d’échange
Conclusion