Cahier de propositions pour le XXième siècle : Travail, emploi et activité

Ce Cahier de propositions est une synthèse du travail résultant du forum électronique du chantier « Travail, Emploi », de la rencontre de synthèse réalisée à Florianopolis, Brésil, du 27 au 29 avril 2001, et de la rencontre des 15 chantiers du PSES, à Findhorn, du 9 au 15 juin 2001. Le document traite des transformations dans le monde du travail aussi bien que du syndicalisme et du problème de la gestion urbaine. Le texte est suivi d’un questionnaire.

Mauricio Sarda de Faria, novembre 2001

À télécharger : PDF (550 Kio)

En d’autres langues : English - Español

Résumé :

Nous nous trouvons au milieu d’une vaste transformation sociale, en porte-à-faux entre deux modes de civilisation. L’actuelle révolution technologique et des modes d’organisation - et ses répercussions directes sur les multiples formes de production - constitue l’un des principaux vecteurs de cette « mutation ». Les changements auxquels nous devons faire face sont profonds et brusques à la fois; d’une part, ils renforcent et décuplent le pouvoir de la logique capitaliste, et d’autre part, ils engendrent des obstacles encore plus insurmontables et provoquent de nouvelles contradictions, qui paradoxalement, permettent d’aller au-delà de ce même mode de vie moderne-industriel-urbain. Loin d’aller dans une même direction, ces transformations prennent des chemins très divers, parfois empruntent des directions totalement opposées. Il n’y a néanmoins aucun doute que le capitalisme a détourné à son profit la troisième révolution technologique (même si au sein de celle-ci germent les embryons d’autres modes de vie possibles). Dans cette transition complexe de mode de civilisation, le monde du travail semble se débattre, aspiré par cette spirale de transformations frénétiques. Quand le réel transforme le solide en éphémère, quand le concept même de travail est en proie à de profondes modifications, au point qu’il en devient aujourd’hui difficile de caractériser la classe ouvrière, tout affaiblie qu’elle soit, qu’est-il possible de distinguer ? D’affirmer ? Même s’il reste possible d’identifier de grandes lignes structurelles communes, celles-ci ont des effets inégaux sur une formation sociale capitaliste hétérogène, dans laquelle ont toujours coexisté des modes de production différents, répondant à des rythmes historiques distincts. Il ne faut d’ailleurs jamais perdre de vue qu’il existe plusieurs « mondes du travail », profondément différenciés et souvent amalgamés.