Pour en finir avec l’économicisme, une autre rationalité économique

Xe Rencontres du RIUESS - Luxembourg - 2 au 4 juin 2010

Resumo :

L’imaginaire économiciste est fondé sur l’assimilation de la richesse à l’accumulation du capital (ce qu’on nomme communément le capitalisme) dont le développement est historiquement basé sur l’exploitation “des peuples colonisés, de l’activité féminine et des ressources de la planète”6. Or, sur les trois aspects, des changements fondamentaux sont intervenus à la fin du XXème siècle qui sapent le soubassement d’un système et en ébranlant les fondamentaux idéologiques décridibilisent la pertinence même de son efficacité. Le mouvement de libération des peuples colonisés et des femmes, la prise de conscience des dégâts du productivisme sur les biotopes, autant d’évolutions qui mettent à mal un mode de développement fondé sur un partipris idéologique qui postule la rationalité des choix des acteurs fondée sur un intérêt particulier dont la somme produit de la prospérité. Ce n’est pas seulement l’amoralité ou l’immoralité des inégalités qui découlent de la recherche de la maximisation du profit quelles que soient les conséquences sociales et écologiques qu’on peut interroger, mais la menace sur son potentiel de pérennisation de la vie sur la planète, voire ses capacités à se prolonger, compte tenu des différentes crises qui se succèdent à un rythme désormais très rapproché .

Certains fondamentaux sont en effet questionnés voire invalidés par l’évolution de l’activité économique et ses conséquences.